Cet article a été écrit dans le cadre de mes études à l'École Supérieure de Journalisme de Paris.
La consigne était de rédiger un papier pour la PQR revenant sur la disparition du vol MH370, suite à la sortie du livre de Florence de Changy..
Calibrage : 5000 signes
Vol MH370 : des soupçons planent encore
La version officielle « dynamitée ». Dans son nouveau livre Vol MH370, la disparition, la journaliste Florence de Changy donne un nouvel éclairage sur le plus grand mystère de l’aviation civile. Une mise en lumière crue sur un potentiel scandale.
« Good night, Malaysia 370 ». Dans les écouteurs du contrôleur aérien de Kuala Lumpur, la voix retentit clairement. Le salut est émis par le pilote du vol Malaysia Airlines 370, à destination de Pékin. Le Boeing 777 a décollé 38 minutes plus tôt, le 8 mars 2014 à 00h41 précisément de l’aéroport international de Kuala Lumpur avec 239 personnes à son bord. À 1h21, quarante minutes après son départ, l’altitude de 35 000 pieds a été confirmée à deux reprises et l’appareil est visible sur les radars. Une minute plus tard, l’avion disparaît.
Un satellite Inmarsat-3 retrouve sa trace, à 2h11. Un unique ping indique que l’avion vole encore. Quatre minutes plus tard, l’avion réapparaît subrepticement sur les radars militaires de Penang, un petit état du nord-ouest de la péninsule malaise. Il est à 200 milles au nord-ouest de la Malaisie, sur une trajectoire normale pour un vol en direction de Pékin. Mais à 7h24, la Malaysian Airlines annonce la disparition du vol MH370 aux médias. Il aurait dû atterrir à Pékin une heure plus tôt.
Demi-tour, détournement, sabotage ?
Très rapidement, des recherches sont lancées. Le 10 mars, 37 avions et 43 navires d’une dizaine de pays quadrillent la mer de Chine, dernière position relevée de l’avion. 7 ans et cinq campagnes de recherches plus tard ni les boîtes noires ni les passagers n’ont été retrouvés. Seuls quelques débris d’un flaperon (une petite pièce de l’aile) « appartenant très probablement à celui de l’aile du vol MH370 disparu en mars 2014 » (selon la formule du parquet de Paris) ont été retrouvé en 2015, sur une plage de La Réunion.
L’enquête a progressé très lentement. La quantité d’informations souvent contradictoires et confuses est impressionnante : des témoins auraient vu une boule de feu dans le ciel, l’avion aurait fait demi-tour, les systèmes de transmission de données de l’appareil « auraient été désactivés », l’appareil aurait été détourné, peut-être même par son commandant de bord. Seule assurance : le vol MH370 s’est abîmé en mer, avec tous ses passagers.
« Collateral damages »
La quantité d’informations est pourtant ce qui a aidé la journaliste Florence de Changy. La journaliste et correspondante du « Monde » en Asie publie son second livre sur le plus grand mystère de l’aviation civile. Après avoir compris qu’elle ne trouverait pas de réponses dans la version officielle, elle commence à interroger de nombreuses sources. Une autre histoire se dessine alors.
« Je suis désolé pour le MH370. Ce sont des collateral damages ». « Tu sais, la Maison-Blanche appelait tous les jours le gouvernement malaisien ». « La capacité de brouillage des Awacs est phénoménale ». « 2.5 tonnes d’une cargaison n’a pas été scannée. Ça n’arrive jamais qu’on puisse mettre à bord d’un avion civil une cargaison qui n’a pas été scannée. »
Une histoire loin de la version officielle
Florence de Changy déroule le fil des évènements. Dans sa soute, parmi les valises des passagers, le Boeing 777 transporte une cargaison secrète. Les Américains sont au courant et ne souhaite pas que le chargement arrive en Chine. Alors que l’avion approche du territoire aérien chinois, deux AWACS américain l’encadrent. Ces avions radars truffés de haute technologie sont capables de repérer un avion dans le ciel, mais aussi de l’en faire disparaître.
Une tentative de détournement par des agents infiltrés dans l’avion s’opère en même temps. Mais le commandant de bord résiste. Le vol MH370 est alors abattu par un ou deux missiles, ce que corrobore un message depuis supprimé des réseaux sociaux : « La cabine se désintègre ». Une unique situation extraordinaire justifie cette phrase : l’avion a été touché par un engin explosif guidé et un atterrissage d’urgence s’impose. Les Américains n’ont qu’à nettoyer ensuite le site du crash. Les seuls présents sur place sont des militaires et éventuellement quelques pêcheurs vietnamiens donc l’information est très bien contrôlée.
« Si les Américains ont fait cette énorme bavure, ils doivent acheter le silence du Vietnam, de la Chine et de la Malaisie, martèle Florence de Changy. Et quand on regarde comment ont évolué les relations diplomatiques et les échanges entre ces différents pays, ce qu’on découvre est loin d’être incohérent avec cette idée. » Le Boeing 777 serait-il à ajouter à la longue liste des aéronefs civils abattus de manière intentionnelle ou non ? Sept ans après la disparition du vol MH370, les familles de 239 victimes attendent encore des réponses officielles.