Quels sont les grands types d'appareils photos actuels ?


Avant de chercher un modèle en particulier, il faut d’abord comprendre comment sont répartis les grands types d’appareils photos actuels.

Progression dans la lecture des articles pour acheter son premier appareil photo pour débuter (1/4)
Tous les guides d'achat

Les compacts

Les compacts standard

Ce sont les appareils les plus petits et les plus abordables du marché, en tout cas pour la catégorie « standard ». L’objectif est intégré au boîtier, et ne peut pas être changé. Le boîtier a en général un surface équivalente à celle d’un smartphone, mais est plus épais. Cette petite taille est permise par une diminution de la taille du capteur. Cette dernière entraîne un autre avantage : un zoom très polyvalent. Ce zoom aura une puissance de grossissement de l’ordre de 20, 30 voire 40, soit un équivalent allant en général de 28 à 700 millimètres de focale. Néanmoins, le revers de la médaille est important à prendre en compte : le piqué des images sera vite limité. De plus, la montée en sensibilité sera moins importante qu’avec un capteur plus grand.

Le principal avantage de ces compacts est leur prix, compris entre 50 et 400€. Ces appareils sont donc accessibles à tous, polyvalents mais avec une qualité d’image restreinte.

 

Les compacts experts

Les compacts experts sont une gamme au développement relativement récent, mettant l’accent sur la qualité, au détriment de la polyvalence. On retrouve en effet tout les éléments des compacts (objectif intégré, petite taille), mais deux pièces sont différentes. Tout d’abord, le capteur sera plus grand, et permettra donc une montée en sensibilité plus importante avec une perte de qualité moindre. De plus, l’objectif intégré sera beaucoup moins polyvalent, mais très qualitatif (plus lumineux, et construit avec de meilleurs matériaux). Ce dernier aura un grossissement d’environ 3 ou 4, soit un équivalent 24-100mm. Cette optique est généralement construite par un grand opticien (Zeiss pour Sony, ou Leica pour Panasonic, par exemple). Le prix d’un compact expert sera plus important : entre 500€ et 1200€.

L’inconvénient principal des compacts est lié à leur principal avantage : leur taille. Une petite taille permet un transport facile, mais limite non seulement le volume des composants, mais oblige également une ergonomie réduite. En effet, la quantité et la taille des boutons et autres molettes sur un compact ne permet pas une utilisation facile. Un autre exemple, la qualité de la visée : les compacts standard n’embarquent quasiment jamais de viseur oculaire. Les compacts experts, de leur côté, se présentent avec un viseur oculaire électronique de très petite taille. La visée se fera donc le plus souvent via l’écran arrière, où l’image est difficile à distinguer dans un environnement très lumineux.

À noter : la gamme des compacts standard est fortement concurrencé par le marché des smartphones. En effet, ces derniers peuvent régulièrement fournir des photos équivalentes en terme de qualité, en pleine journée par exemple. Néanmoins, la présence d’un zoom optique, absent sur les smartphones (sauf les dernières génération a deux objectifs), permet une bien plus grande polyvalence qu’avec un smartphone.

Image réalisée avec un compact standard en 2006

Les bridges

Les bridges ressemblent fortement aux reflex, mais reprennent les caractéristiques principales des compacts. Leur nom vient d’ailleurs de cette idée : ils font le pont (« bridge ») entre les compacts et les reflex.

Ils possèdent donc un objectif inamovible (souvent assez lumineux), et une visée électronique, mais une ergonomie plus proche d’un reflex. Vous trouverez plus de boutons et de molettes, capteur et viseur plus grand, ainsi que de fonctions avancées (modes manuels, gestion du RAW). Les bridges réunissent beaucoup d’avantages pour un débutant ! Une optique très polyvalente, avec un zoom permettant autant de faire des paysages que des photos d’oiseaux, une qualité d’image correcte quelles que soient les conditions de prise de vue, et un prix souvent contenu (environ 500€).

Les hybrides

Les appareils photographiques hybrides, nouveaux venus sur le marché des appareils photographiques numériques, augurent pour certains le futur. Depuis 2008, leur concept est simple : une hybridation entre les compacts et les reflex. Vous trouverez de nombreux sites de vente qui appellent ce type les “mirroless” (littéralement : sans miroir). Équipés de capteur de grande taille (moyen format, 24×36 et APS-C), de moyenne taille (4/3 et 1″) ou de petite taille (1/2,3″ et 1/1,7″).

 

Système de visée

Les hybrides sont donc dépourvus de visée optique directe ou reflex. En effet, le miroir et tout le système optique qui permet d’amener la lumière jusqu’au viseur a été supprimé. La visée est en effet assurée soit par un écran numérique dorsal pour les appareils dépourvus de tout viseur, soit par un viseur numérique. Ces derniers sont en fait de petits écrans LCD qui affichent l’image reçue par le capteur. Vous ne voyez pas directement ce que vous avez devant les yeux, mais un écran qui retranscrit la réalité. La visée numérique a des avantages : elle permet de faire apparaitre des informations en temps réelle pendant la prise de vue. Par exemple, on peut faire apparaitre en sur-brillance les zones surexposées ou sous-exposées, ou un histogramme, ou encore utiliser le focus-peaking. De plus, certains modèles disposent d’un obturateur électronique, ce qui les rend complètement silencieux. Cela peut être très intéressant pour certaines prises de vue (concerts, théâtre, vie sauvage…).

 

Récapitulatif, marques et ergonomie

On a donc un boîtier petit, fin, léger et à visée électronique, et des optiques interchangeables.

Certains fabricants, comme Sony ou Olympus, se sont emparés du marché, et proposent un gamme allant de 400€ à 5000€, sans objectifs. Certains boîtiers hybrides se permettent d’égaler, voire de dépasser les performances des reflex, et on voit les chiffres de vente s’égaliser.

L’ergonomie varie selon le choix de la gamme : un hybride entrée de gamme, au volume comparable à un compact, aura donc les mêmes défauts que ce dernier. À l’inverse, un hybride haut de gamme, presque aussi gros qu’un petit reflex, aura une meilleure prise en main, et permettra également un accès plus rapide à certains réglages.

Les réflex

Les reflex, nommés ainsi à cause de leur système de visée (de « type reflex », dite TTL pour “through the lens”, en français « à travers l’objectif ». Cette dernière s’effectue à travers l’objectif grâce à un miroir et un pentaprisme. Plus naturelle et plus précise que la visée électronique, elle présente néanmoins des inconvénients, comme le bruit mécanique du miroir, ou les vibrations pouvant être engendrées par ce dernier. Contrairement aux compacts, leurs optiques sont interchangeables. Cette composition en deux parties (un boîtier et un objectif interchangeable) est à la fois un avantage et un inconvénient : le boîtier est ergonomique, il permet une bonne prise en main et vous donne accès au déclencheur, à l’écran et à tous les boutons et molettes de réglage, mais c’est ensuite l’objectif utilisé qui fait toute la différence. Les possibilités de prise de vue évoluent en fonction de ce dernier. Choisir un appareil photo reflex, passe donc par le choix d’un ou plusieurs objectifs allant avec.

Globalement fiables, résistants et offrant une bonne prise en main, leurs prix s’échelonnent de 400€ à 7000€.

Leurs principaux défauts sont leur encombrement et leur poids, très élevés comparés aux autres types d’appareils photo.

Parmi les réflex, vous trouverez de nombreuses répartitions “Amateur”, “Expert”, “Pro” ou autre. Plus simplement, notez qu’il existe deux grandes catégories : les réflex APS-C et les réflex Full-Frame. Vous trouverez une explication détaillée dans cet article dédié.

Image réalisée au réflex en 2015